Quatre détenus de la prison d’Alençon Condé-sur-Sarthe, dans l’Orne, soupçonnés de complicité avec Michaël Chiolo, 27 ans, le détenu radicalisé qui avait agressé le 5 mars deux surveillants avec un couteau en céramique, doivent être déférés pour être présentés à un juge d’instruction, a annoncé le parquet, vendredi 22 mars.

Une information judiciaire doit être ouverte pour « tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », « complicité » de ces crimes et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », selon le parquet antiterroriste.

Cinq prisonniers avaient été placés lundi en garde à vue après une opération des enquêteurs de la police judiciaire, assistés de policiers du RAID dans cet établissement pénitentiaire de l’Orne. Jeudi, la garde à vue du cinquième détenu a été levée.

Ecoutes et démantèlement d’une cellule d’individus radicalisés

Selon une source proche du dossier, c’est à la suite d’écoutes menées par le renseignement pénitentiaire que l’opération a eu lieu lundi matin. Il y avait des éléments provenant de ces écoutes qui ont permis « la judiciarisation et le démantèlement d’une cellule d’individus radicalisés » et « leur placement en garde à vue », a détaillé cette source.

Après avoir agressé deux surveillants, Michaël Chiolo s’était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l’unité de vie familiale (UVF) de l’établissement. Après de vaines tentatives de négociation, le RAID avait lancé l’assaut et tué Hanane Aboulhana, sa compagne. L’assaillant avait, pour sa part, été blessé. Selon une source proche du dossier, il était toujours hospitalisé vendredi et n’a pas encore été interrogé par les enquêteurs.