Stéphan Français, patron de SFIT, propriétaire de Thomson Computing. / Thomson Computing

Le compte n’y est pas, mais tant pis ! En ce début d’année, Thomson Computing a tenté sa chance en lançant une campagne de financement participatif. Objectif : récolter au moins 1 million d’euros. Finalement, l’opération, qui s’est terminée le 12 mars, n’a permis de récolter que 215 000 euros. Un peu décevant, mais « un bon coup en termes d’image », selon Stéphan Français, le patron de SFIT, cette société française qui a racheté, en 2013, la licence de Thomson pour la production de matériel informatique.

Le dirigeant a déjà tourné la page et se concentre désormais sur une levée de fonds plus classique et plus ambitieuse, pour laquelle il espère récolter 20 millions d’euros. « Six ou sept des plus grands fonds français et européens se sont déjà positionnés », assure M. Français, lui-même fils d’un ancien salarié de Thomson. Une opération qui devrait lui permettre de poursuivre son entreprise de réhabilitation de la marque dans l’univers du PC. Depuis 1989, Thomson, qui avait connu un succès, en France, avec des modèles tels que les MO5 et les TO7, s’était totalement retiré de ce secteur.

Le champion de judo Teddy Riner comme ambassadeur

Avec peu de moyens, SFIT s’est positionné sur les produits d’entrée de gamme. Du fait de sa faible trésorerie, la société n’enclenche la production de nouveaux modèles qu’après avoir signé des commandes auprès de centrales d’achat. Tout est externalisé, de la production, qui se fait en Chine, jusqu’au service après-vente, confié à des prestataires. Pour se faire connaître, elle tente des coups : elle a notamment réussi à convaincre le champion olympique de judo Teddy Riner de devenir son ambassadeur…, mais aussi son actionnaire (aujourd’hui à hauteur d’un peu moins de 5 %).

La recette semble prendre, puisque la marque affiche une croissance de 65 % par an. En France, elle s’est installée comme numéro un des ventes de PC à moins de 300 euros. Depuis deux ans, Thomson Computing s’exporte. Désormais présente dans 15 pays, elle se félicite notamment de ses résultats aux Etats-Unis. Elle tente aussi de monter en gamme, avec des produits tels que cet ordinateur intégrant un vidéoprojecteur qui doit sortir cette année. « Chercher 20 millions d’euros aujourd’hui, c’est se donner la possibilité d’asseoir la boîte à un autre niveau », soutient M. Français, convaincu que Thomson a de nouveau de beaux jours devant lui.