La partie du Golan occupée par Israël, en 2014. / Ariel Schalit / AP

La Syrie a réclamé vendredi 22 mars aux Nations unies de faire respecter ses résolutions et de « condamner » la déclaration du président des Etats-Unis, Donald Trump, en faveur d’une reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur la partie du plateau du Golan syrien occupée.

L’ambassadeur du pays auprès de l’ONU, Bashar Ja’afari, devait rencontrer en fin de journée le secrétaire général de l’organisation Antonio Guterres. Ce dernier, comme le Conseil de sécurité, a été destinataire d’une lettre de protestation de Damas.

Dans cette missive obtenue par l’Agence France-Presse, le gouvernement syrien demande au chef de l’ONU de réaffirmer « sans ambiguïté » la position de la communauté internationale définie par plusieurs résolutions en 1967, 1973 et 1981. Il réclame aussi au Conseil de sécurité de faire respecter ces résolutions adoptées à l’unanimité.

« Nous le reprendrons tôt ou tard »

Donald Trump a estimé, jeudi, qu’il était « temps pour les Etats-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, qui a une importance stratégique pour l’Etat d’Israël et la stabilité régionale ».

Evoquant une « violation flagrante du droit international et de la Charte de l’ONU », Bashar Ja’afari a souligné, lui, devant des médias que son pays réclamait « au secrétaire général, à l’Assemblée générale de l’ONU et au Conseil de sécurité de condamner cette déclaration irresponsable ».

Le diplomate a reconnu que le tweet présidentiel ne modifiait pas légalement le statut du Golan. Mais il entraîne des tensions supplémentaires. Son seul intérêt, a noté M. Ja’afari, est de montrer à nouveau l’isolement de Washington sur la question du Proche-Orient.

Le renouvellement du mandat de la force de l’ONU déployée sur le Golan est au menu d’une réunion à huis clos mercredi du Conseil de sécurité. A ce stade, la Syrie n’entend pas demander de réunion d’urgence de l’exécutif onusien sur le revirement américain, a précisé M. Ja’afari. « C’est notre territoire et nous le reprendrons tôt ou tard », a fait valoir l’ambassadeur sans exclure un éventuel recours à la force.