Deux jours après la fin des investigations du procureur Robert Mueller sur une présumée ingérence russe lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, un résumé du rapport remis, dimanche 24 mars, par le département de la justice au Congrès indique que le procureur a conclu à l’absence d’éléments prouvant une entente ou une coordination entre l’équipe de campagne de Donald Trump et Moscou lors de la présidentielle de 2016.

« Les investigations du procureur spécial n’ont pas déterminé que l’équipe de campagne Trump ou qui que ce soit associé à celle-ci se soit entendu ou coordonné avec la Russie dans ses efforts pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2016 », a indiqué le ministre de la justice Bill Barr dans un courrier transmis au Congrès et rendu public.

Selon le document rédigé par Bill Barr, le rapport Mueller fait état de deux influences russes sur la campagne : celle de l’Internet Research Agency (IRA), décrite comme ayant mené des campagnes de désinformations et des opérations sur les réseaux sociaux, et des attaques informatiques menées en lien avec le gouvernement russe contre le parti démocrate et sa candidate, Hilary Clinton – deux affaires déjà rendues publiques.

Pas de « preuves suffisantes » d’entrave à la justice

Le département de la justice considère également que le rapport ne contient pas de « preuves suffisantes » établissant une possible entrave de la justice de la part du président américain. Les conclusions du procureur Mueller, directement citées, indiquent ne pas vouloir donner de conclusion définitive sur ce sujet : « Si ce rapport ne conclut pas si le président a commis un crime, il ne l’exonère pas non plus ».

Les investigations du procureur spécial s’attachaient notamment à savoir si le renvoi par Donald Trump, en mai 2017, du directeur du FBI James Comey pouvait constituer une des preuves d’une entrave à la justice. Son rapport ne recommande pas de nouvelles mises en cause judiciaires.