Jacinda Arderns’est recueillie à Hagley Park à Christchurch, vendredi 22 mars. / Vincent Thian / AP

Après le massacre de Christchurch, la Nouvelle-Zélande poursuit son introspection. La première ministre Jacinda Ardern a ordonné, lundi 25 mars, une enquête nationale officielle sur les attaques contre les mosquées de Christchurch afin d’établir si la police et le renseignement auraient pu empêcher le carnage.

Cette Commission royale, soit l’enquête judiciaire aux pouvoirs les plus étendus de Nouvelle-Zélande, doit déterminer comment un seul tueur a pu abattre 50 fidèles le 15 mars, une attaque qui a ébranlé le monde entier, a-t-elle déclaré. « Il est important que rien ne soit laissé au hasard pour déterminer comment cet acte de terrorisme s’est produit et comment nous aurions pu l’empêcher. »

Une enquête qui se veut exhaustive

Les services de renseignement et de police se sont retrouvés au centre de critiques dans la foulée de l’attaque, certains leur reprochant de s’être trop focalisés sur les menaces islamistes. Les victimes à Christchurch étaient toutes musulmanes, et le tueur est un suprémaciste blanc convaincu que les musulmans « envahissent » les pays occidentaux.

« Une question à laquelle nous devons répondre c’est de savoir si oui ou non nous aurions dû en savoir plus », a déclaré Mme Ardern. « La Nouvelle-Zélande n’est pas un Etat de surveillance (…) mais il y a des questions qui attendent des réponses. »

La première ministre a exclu le retour de la peine de mort pour le suspect, un extrémiste australien de 28 ans. Brentan Tarrant a été arrêté quelques minutes après les attaques et a été pour l’heure inculpé d’un chef de meurtre. Des détails concernant cette enquête doivent encore être précisés mais celle-ci sera exhaustive et rendra ses conclusions dans un délai raisonnable, a-t-elle ajouté.