A Marseille, aussi, les écoles sont cernées par la pollution de l’air. Au niveau de l’agglomération marseillaise, la pollution au dioxyde d’azote (NO2) atteint un niveau « illégal » à proximité immédiate (moins de 50 mètres) de 189 écoles et crèches, soit 22 % de ces établissements, relève une carte publiée par Greenpeace jeudi 28 mars.

A l’exception de deux écoles, tous sont localisés dans Marseille intra-muros. En élargissant le périmètre, 506 établissements (58 % dont la grande majorité marseillais) se situent à moins de 200 mètres d’une zone où la norme européenne, fixée à 40 microgrammes par mètre cube en moyenne annuelle, est dépassée. L’association a travaillé à partir des bilans annuels d’AtmoSud, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air dans la région. A la différence de la carte réalisée par l’association Respire en Ile-de-France, Greenpeace n’a pas pris en compte les particules fines ni les collèges et les lycées.

« Cette situation est alarmante, d’autant plus que le respect des normes ne garantit pas aujourd’hui l’absence de risques pour la santé », commente Sarah Fayolle, chargée de campagne pollution de l’air et transports à Greenpeace. Au niveau du territoire de Marseille Provence, le trafic routier est le premier secteur émetteur d’oxydes d’azote. « La métropole et la mairie de Marseille ont la responsabilité de protéger nos enfants. Elles doivent créer de toute urgence une zone à faibles émissions (ZFE), qui limite progressivement la circulation des voitures et des camions polluants et fixe un cap de sortie pour le diesel puis l’essence, réagit Florian Bessière, référent pollution de l’air et transports à Marseille pour l’association. Les élus locaux doivent mettre le paquet sur le développement des transports en commun et du vélo pour que nous puissions toutes et tous respirer sans danger ». Pour l’heure, le projet de ZFE est encore au stade de l’étude.