Le message qui s’affiche sur le site Dream Market. / Capture d'écran

Que se passe-t-il au sein de Dream Market ? Un message est apparu ces derniers jours sur cette place de marché illégale du « dark Net », annonçant sa fermeture prochaine ainsi que le « transfert de ses services » vers une autre « entreprise ». Dream Market, fondé en 2013, était devenu l’un des principaux sites de vente de produits illégaux sur le dark Net – drogue, faux documents, mais pas d’armes, précisent les conditions d’utilisation du site – depuis la fermeture d’Alpha Bay, un site similaire, à l’été 2017.

Un membre de l’équipe du site a expliqué cette décision, dans un message posté sur un forum et relayé par le site spécialisé ZDNet. Selon lui, Dream Market aurait été visé ces dernières semaines par des attaques informatiques cherchant à le rendre inaccessible. Le responsable de cette offensive aurait exigé une rançon pour y mettre un terme.

Opération simultanée menée par le FBI

S’agit-il d’un simple transfert ? La police en a-t-elle pris le contrôle ? Le message de l’équipe de Dream Market n’a pas atténué les spéculations, qui vont bon train. Elles sont d’autant plus vives que les autorités américaines ont annoncé au même moment l’aboutissement d’une opération de lutte contre les trafics de drogue sur le dark Net baptisée « SaboTor ».

Menée entre janvier et mars par la Drug Enforcement Administration (DEA, les « stups » américains) et le FBI notamment, elle a permis, selon les autorités, l’arrestation de 61 personnes et la saisie de 50 « comptes sur le dark Net ». Ont également été confisqués 299 kg de drogue, ainsi que 51 armes à feu et 7 millions de dollars en cryptomonnaie, en liquide et en or.

Ce ne serait pas la première fois que Dream Market apparaît dans les radars des autorités américaines : en 2017, le Franco-Israélien Gal Vallerius avait été arrêté aux Etats-Unis. Il est soupçonné d’avoir fait partie de l’équipe dirigeante de Dream Market.