Geneviève Legay après sa chute. / CLAUDE PARIS / AP

Le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, a reconnu, vendredi 29 mars, l’implication d’un fonctionnaire de police dans la chute de Geneviève Legay, une manifestante de 73 ans grièvement blessée à la tête à la suite d’une charge policière lors d’une manifestation interdite à Nice samedi 23 mars. « C’est bien le geste d’un policier qui est à l’origine de la chute de Mme Legay », a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse.

Lors de son premier point presse, lundi 25 mars, le procureur avait livré une toute autre version des faits, assurant que le responsable de la chute de la manifestante n’était pas un agent de sécurité. Il avait alors laissé entendre qu’il pouvait s’agir d’un caméraman ou d’un autre manifestant : « On ne voit pas qui la pousse. Si ce n’est que ce n’est pas un agent de sécurité, qui sont reconnaissables. C’est quelqu’un qui était devant elle, j’en connais trois », avait-il déclaré. Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, avait également affirmé que que « cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre », dans un entretien le même jour au quotidien Nice-Matin.

Plusieurs médias, dont Le Monde, avaient déjà exploré l’hypothèse qu’un policier soit à l’origine de la chute de la militante, à partir de l’analyse minutieuse de plusieurs vidéos et de photos diffusées par plusieurs médias.

Le procureur de Nice a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail de plus de 8 jours », commises par un détenteur de l’autorité publique.