Les soldats devaient participer à cette commémoration. / Andre Penner / AP

Le gouvernement de Jair Bolsonaro se voit interdit de célébrer le 55e anniversaire du coup d’Etat militaire de 1964. La juge de Brasilia, Ivani Silva da Luz, a estimé vendredi 29 mars que la commémoration prévue dimanche et proposée par le président brésilien lui-même, « n’est pas compatible avec le processus de reconstruction démocratique » promue par la Constitution de 1988 et que les dates commémoratives officielles doivent être approuvées par le Congrès.

M. Bolsonaro, ex-capitaine chez les parachutistes et dont le gouvernement comprend huit militaires parmi les vingt-deux ministres, est un admirateur déclaré de la période de la dictature.

Lorsqu’il parle du 31 mars 1964 qui conduisit l’armée à renverser le président de gauche Joao Goulart ouvrant la voie à une dictature de plus de vingt ans, Jair Bolsonaro évoque une « révolution démocratique ». Un terme repris par certains généraux. Pour eux, les militaires ont « sauvé » le Brésil de la menace communiste.

Selon la Commission nationale de la vérité, il y eut durant la dictature brésilienne 434 assassinats et des centaines de détentions arbitraires et de tortures d’opposants.