Dans l’affaire de l’arbitrage controversé qui avait accordé à Bernard Tapie plus de 400 millions d’euros en 2008, le parquet a requis, lundi 1er avril, cinq ans d’emprisonnement ferme – la peine maximum encourue – contre l’homme d’affaires pour escroquerie et détournement de fonds publics.

Une peine de trois ans ferme a été requise contre Pierre Estoup, co-arbitre dans l’affaire Adidas-Crédit lyonnais, « l’imposture incarnée », et trois ans avec sursis contre l’avocat historique de Bernard Tapie, Maurice Lantourne. Jugés depuis le 11 mars pour escroquerie et détournement de fonds publics ou complicité, les trois nient toute malversation.

Contre Stéphane Richard, l’actuel PDG d’Orange poursuivi en qualité d’ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, le parquet a demandé trois ans d’emprisonnement, dont dix-huit mois avec sursis, et 100 000 euros d’amende assortis, de l’interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans.

Une peine de trois ans, dont dix-huit mois avec sursis, une amende de 50 000 euros et la même interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans ont été requises contre l’ancien président du Consortium de réalisation (CDR), Jean-François Rocchi.

Le parquet a en revanche demandé la relaxe du sixième prévenu, Bernard Scemana, ex-président de l’EPFR.