Sur les marchés (ici à New York) la statistique la plus importante concernera le rapport sur le marché du travail aux Etats-Unis pour le mois de mars / BRENDAN MCDERMID / REUTERS

  • Les statistiques américaines

La publication de plusieurs statistiques clés dans les jours qui viennent, en particulier du côté des Etats-Unis pourrait bien donner le ton de l’orientation de la Bourse dans les jours à venir. Il faut dire que le calendrier de cette semaine est particulièrement chargé outre-Atlantique. Ainsi, selon Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC, « la statistique la plus importante concernera le rapport sur le marché du travail aux Etats-Unis pour le mois de mars, attendu le vendredi 5 avril à 14 h 30 ». Les opérateurs devraient notamment surveiller « le nombre de création d’emplois, le niveau du taux de chômage mais surtout la progression du salaire horaire moyen, qui progressait de 3,4 % sur un an en février », ajoute-t-il.

Une accélération des salaires pourrait créer des tensions inflationnistes susceptibles de pousser la Réserve fédérale américaine (Fed) à relever ses taux d’intérêt, ce qui serait de nature à pénaliser l’activité. Les craintes d’un ralentissement économique à venir pourraient alors se faire jour, impactant par ricochet les cours de Bourse, d’autant plus que les Etats-Unis connaissent actuellement la plus longue période de croissance de leur histoire.

  • L’indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier chinois

Autre indicateur important à surveiller cette semaine : l’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier chinois pour le mois de mars 2019, « attendu par le consensus de marché à un niveau de 50,3 ; ce qui confirmerait l’éloignement d’un risque de contraction de l’activité économique pour l’empire du Milieu, redoutée actuellement par de nombreux investisseurs », précise Jean-Louis Mourier.

  • Wirecard

Du côté des entreprises, la semaine est plutôt calme, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Notons néanmoins la publication des résultats définitifs pour l’ensemble de l’année 2018 de la « fintech » allemande Wirecard, spécialisée dans les solutions de paiement numérique. Le consensus Bloomberg s’attend à un bénéfice par action de 3,16 euros pour un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros. Mais, d’après Antoine Badel, directeur de la recherche et associé d’Alken AM, « les investisseurs attendent surtout la confirmation par les auditeurs que les comptes ne sont pas impactés matériellement par les allégations de fraude ».

Rappelons en effet qu’au mois de février, quelques mois après son entrée triomphante au sein du DAX, l’indice phare de la Bourse de Francfort, le cours de son action avait dégringolé sur fond de soupçons de malversations. Aujourd’hui, son prix évolue autour du niveau de 120 euros, bien loin de son plus haut historique atteint en septembre 2018, lors de son admission au sein du DAX. Il faut dire que de nombreux analystes financiers pensent que ce dossier va connaître une période d’incertitude prolongée, après les interrogations sur ses pratiques comptables.

  • Argan et Total Gabon

Pour les entreprises tricolores, l’agenda sera peu chargé, avec notamment lundi 1er avril, la publication du chiffre d’affaires du 1er trimestre 2019 de la foncière Argan, spécialisée sur le segment des actifs immobiliers logistiques. En fin de semaine, c’est le groupe pétrolier Total Gabon, qui annoncera ses résultats pour 2018, les analystes financiers s’attendant à une poursuite du redressement du groupe sur fond de hausse des prix du pétrole.