Kylian MBappé une nouvelle fois décisif pour le PSG avec son 27e but de la saison en championnat, à Toulouse le 31 mars 2019. / PASCAL PAVANI / AFP

Merci qui ? Merci Kylian Mbappé ! Le champion du monde a fait la différence et le Paris SG, sans être souverain, s’est imposé à Toulouse (1-0) pour se rapprocher du titre, dimanche 31 mars lors de la 30e journée de L1.

L’attaquant a inscrit son 27e but de la saison après un joli contrôle enchaîné par une frappe limpide du pied droit (75e minute). Il a poursuivi sa série d’au moins un but par match en sept rencontres d’affilée de L1.

Le club parisien est désormais tout proche d’un 8e titre de champion : si Lille ne s’impose pas à Reims dimanche après-midi, une victoire contre Strasbourg dans la soirée offrirait aux hommes de Thomas Tuchel le sacre attendu dès la 31e journée.

Toujours en course en Coupe de la ligue

Après la trêve internationale, le PSG a donc entamé le sprint final de la meilleure des manières avec un huitième succès de rang, même si Tuchel avait annoncé « une petite équipe » en raison de la cascade des blessés : Edinson Cavani, Neymar, Julian Draxler, Angel Di Maria, Thomas Meunier ou Dani Alves. De surcroît, au coup d’envoi Thiago Silva et Marco Verratti étaient sur le banc : le rendez-vous le plus important de la semaine arrive en effet mercredi avec la demi-finale de la Coupe de France, au Parc des Princes contre Nantes.

Contre Toulouse, le PSG a-t-il fait un complexe de supériorité ? Toujours est-il qu’il a longtemps manqué de percussion, d’imagination. Il a souvent joué sur un faux rythme. Le PSG a cru avoir ouvert le score. Mais l’arbitre a annulé le but de la tête de Marquinhos (34e) pour un hors jeu après consultation de la VAR. Auparavant, Eric Maxim Choupo-Moting avait été particulièrement maladroit, manquant le but vide après un magnifique déboulé de Mbappé qui avait pris de vitesse le Japonais Gen Shoji (17e).

La chasse aux records

Le club de la capitale aurait pu se faire piéger. Mais Alphonse Areola a été décisif : sur une tête de Jullien (38e), seul face à Sanogo (52e) ou en se détendant sur une frappe placée de Durmaz (53e).

Au final, le sacre du printemps, le cinquième de l’ère qatarie, ne devrait plus tarder, le dauphin lillois et Lyon, troisième avec leurs 20 et 24 points de retard étant si loin. Le Paris SG pourrait le fêter dès dimanche prochain, voire, petit clin d’œil du destin, la semaine suivante au stade Pierre-Mauroy à Lille.

Pour Toulouse, cette 5e défaite à domicile de la saison (7 nuls, 3 victoires) ne change pas grand-chose. Avec 9 points d’avance sur Caen, nouveau barragiste après son succès à Monaco (1-0), sa marge reste conséquente. Cependant, il ne doit plus traîner en route et rétablir la situation dès dimanche prochain contre Nantes.

Les Parisiens peuvent relever d’autres défis. Pour mieux digérer leur échec en Ligue des champions. Avec 26 succès, ils ne sont déjà plus très loin du premier : améliorer le record de victoires (30) en L1 qu’ils détiennent avec Monaco. Avec 80 points et 9 matches à jouer, ils restent aussi dans la course à la barre des 100 points « historiques » en championnat. Ces records pourraient donner une nouvelle saveur au train-train d’un championnat qui va se finir sans suspense.

Lille, c’est fou

Pas costauds les Dogues ? Mis sous la pression de Lyon revenu à un point après son succès à Rennes vendredi (1-0), et mené 2-0 à l’extérieur, Lille a gardé le cap dans la tempête et prouvé qu’il était taillé pour se battre pour la Ligue des champions. L’incarnation du succès lillois, Nicolas Pépé, a brillé en transformant le penalty qu’il a lui-même provoqué (66e) puis en offrant dans la foulée le but du 3-2 à Jonathan Bamba (70e) au terme d’un numéro de soliste. Avant lui, Rafael Leao avait sonné la révolte (62e).

Du panache, Lille en a, mais sa fougue a failli se retourner contre lui, car sa défense a concédé deux penalties évitables. Heureusement pour le Losc, Valentin Eysseric, parfait sur sa première tentative (54e), envoyait son second tir dans le kop (83e).

Les hommes de Christophe Galtier reprennent quatre points d’avance sur leur poursuivant lyonnais (60 pts contre 56), avant d’aller à Reims dimanche prochain. Marseille (4e, 48 pts), tenu en échec par Angers samedi (2-2), regarde cela de loin.

Caen barragiste, Dijon dernier

Caen, souvent malheureux cette saison, a décroché son premier succès en Championnat depuis le 18 décembre, et de quelle manière ! Une tête d’Enzo Crivelli (23e) lui a permis de s’imposer à Monaco, qui n’avait plus perdu depuis sept matches et le retour sur le banc de Leonardo Jardim. Mais s’il y a un homme qui a permis ce sursaut, c’est bien le gardien Brice Samba, infranchissable.

Caen prend à Guingamp, qui compte un match en moins, sa place de barragiste (23 pts contre 22), et laisse à Dijon, battu par Nice (1-0), la dernière place (21 pts). En six minutes, entre l’expulsion de Frédéric Sammaritano (54e) et le but de Pierre Lees-Melou (60e), un ancien du club, le DFCO s’est effondré. C’est un « résultat catastrophique », a concédé l’entraîneur Antoine Kombouaré, qui a quitté le stade sous les insultes de supporters en colère.