Cinq postes de doctorants vont être financés par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour travailler sur les sujets liés à la radicalisation. Les chercheurs commenceront leurs travaux à la rentrée 2019, a indiqué mardi 2 avril le ministère, à l’issue de l’installation du comité scientifique de prévention de la radicalisation (Cosprad).

Mis en place par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, et le secrétaire d’Etat à l’intérieur, Laurent Nuñez, le Cosprad vise notamment à « faciliter les interactions entre les administrations publiques et les chercheurs en sciences humaines et sociales », « proposer des axes de recherche prioritaires sur les questions de radicalisation », « favoriser l’accès aux données à caractère sensible en matière de radicalisation » et « contribuer à la valorisation des résultats de la recherche » et « à leur réutilisation au bénéfice des politiques publiques ».

La création de ce comité scientifique entre dans le cadre du plan national de la prévention de la radicalisation présenté par le premier ministre, Edouard Philippe, en février 2018. Le ministère va également ouvrir à la recherche scientifique le fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Créé en 2015, ce fichier compile les fiches de plusieurs milliers de personnes qui seront « rendues accessibles à une équipe de chercheurs accrédités », des données utiles « à la compréhension des phénomènes de radicalisation », indique le communiqué du ministère.