L’unité flottante de production et de stockage Kaombo Norte, au large de l’Angola, en novembre 2018. / RODGER BOSCH / AFP

Le groupe français Total a annoncé, mardi 2 avril, le démarrage de la production d’une deuxième unité à Kaombo, finalisant le lancement de cet important projet pétrolier dans les eaux très profondes au large de l’Angola. L’unité flottante de production et de stockage Kaombo Sul produira 115 000 barils de pétrole par jour (bpj), comme son jumeau Kaombo Norte, mis en service il y a huit mois. Avec 230 000 bpj, la capacité totale du projet représente 15 % de la production de pétrole de l’Angola, selon Total.

« Grâce à l’expérience acquise sur Kaombo Norte, nous avons pu démarrer Kaombo Sul dans les meilleurs délais. Cette deuxième unité de production est un excellent exemple de standardisation qui nous a permis de réduire les coûts et d’être plus efficaces », se félicite Arnaud Breuillac, directeur général de l’exploration et de la production de Total, dans un communiqué.

Lancé en avril 2014 pour 16 milliards de dollars (environ 11,6 milliards d’euros à l’époque), ce projet devait démarrer en 2017 mais a connu des retards. Il a pour particularité sa profondeur importante, qui atteint 1 950 mètres, avec des réserves estimées à 660 millions de barils.

Total produit 40 % du brut extrait d’Angola, deuxième fournisseur d’Afrique subsaharienne derrière le Nigeria. L’Angola est très dépendant des ressources pétrolières, dont la vente représente 90 % de ses exportations et 70 % de ses recettes. La chute des cours du brut, en 2014, avait plongé le pays dans la récession.