Une forte concentration de cocaïne dans le sang a pu être à l’origine d’une « intoxication aiguë », estime l’expert désigné pour l’analyse toxicologique d’Ange Dibenesha Marifa, mort à l’hôpital après un contrôle routier, a rapporté jeudi 4 avril le parquet de Paris au Monde.

Selon une source proche de l’enquête, confirmant une information de Franceinfo, cet homme de 31 ans a régurgité 25 grammes de cocaïne lors de son interpellation, en pleine nuit, aux abords du boulevard périphérique parisien, jeudi 28 mars. « Ce sont des quantités énormes », a commenté cette source, ajoutant qu’on « ne peut pas estimer combien au total il en a ingurgité ».

Le soir de son interpellation, le jeune homme était au volant d’une BMW à hauteur de la porte d’Italie, avait expliqué la Préfecture de police dimanche dans un communiqué. « En situation d’annulation de son permis de conduire » et connu de la police pour stupéfiants, il avait été dépisté positif au test d’alcoolémie.

Appels à la « transparence »

Les motards qui avaient procédé au contrôle avaient ensuite appelé une voiture de police. L’homme a alors « ingéré une substance non identifiée », selon la préfecture. Il a ensuite été « pris de convulsions », poursuit le communiqué. Les pompiers ont effectué un massage cardiaque avant que le SAMU le transporte à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Il est mort samedi.

Cette affaire a suscité émoi et suspicion sur les réseaux sociaux. « Justice pour Ange », ont réclamé sur Twitter plusieurs internautes et personnalités, dont Benoît Hamon, Alexis Corbière et l’acteur Omar Sy, reprenant le slogan entendu notamment depuis la mort d’Adama Traoré, du nom d’un jeune homme noir de 24 ans décédé après son interpellation. Ecartées dans un premier temps, les conditions de son arrestation sont pointées dans un nouveau rapport médical.