Le Sénat sera installé à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, dans l’enceinte de la Fondation Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Ici, en décembre 2018. / SIA KAMBOU / AFP

Mariam Dao Gabala, figure de la société civile et militante des droits de la femme en Côte d’Ivoire, fait partie des trente-trois nouveaux sénateurs nommés mercredi 3 avril par le président Alassane Ouattara. Agée de 59 ans, Mariam Dao Gabala, qui a longtemps dirigé Oikocredit, une institution de financement fondée par le Conseil œcuménique des églises afin d’aider les plus pauvres, a lutté pour l’émancipation de la femme et son indépendance financière.

Parmi les autres nominations, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France Charles Gomis, l’ancien ambassadeur Bernard Ehui, Véronique Zunon Kipré, une femme d’affaires, mais aussi celle plus insolite de Catherine Delon, propriétaire de la librairie de Bouaké (centre) et figure locale.

Nouvelle institution prévue par la Constitution de 2016, le Sénat avait été très critiqué par l’opposition, jugeant que c’était une assemblée « budgétivore », « inutile » et un antre de « clientélisme ». Soixante-six sénateurs avaient été élus en 2018, mais le président Ouattara devait nommer lui-même un tiers de l’assemblée.

Le Sénat sera installé à Yamoussoukro, la capitale politique, dans l’enceinte de la Fondation Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. La présidence et l’Assemblée nationale, eux, se trouvent à Abidjan, la capitale économique du pays.