Joe Biden, à Washington, le 5 avril 2018. / TASOS KATOPODIS / AFP

Après avoir tenté de désamorcer une polémique sur des gestes d’affection déplacés envers les femmes, l’ancien vice-président américain Joe Biden s’est encore rapproché, vendredi 5 avril, d’une candidature à la Maison Blanche.

« Même si j’étais déjà certain d’être candidat à la présidentielle au dernier Thanksgiving [en novembre 2018], mon intention a toujours été, si je me décidais, d’être le dernier à l’annoncer », a expliqué le vétéran de la politique, âgé de 76 ans, devant la presse.

Les primaires démocrates, qui décideront du candidat officiel du parti, se concluront officiellement en juillet 2020. M. Biden devrait rejoindre une liste de prétendants déjà longue, avec 17 candidats déclarés pour affronter Donald Trump dans les urnes en novembre 2020.

Biden s’attend à d’autres accusations

Favori des électeurs démocrates dans les sondages, même s’il ne s’est pas officiellement lancé, il fait toutefois face depuis quelques jours à une controverse sur des gestes, comme des baisers ou des accolades, jugés trop appuyés par plusieurs femmes.

Son équipe a dénoncé une campagne de « calomnies et de manipulations ». Connu pour être volontiers tactile, surtout avec les femmes, il a promis d’être « plus attentif » à l’avenir, admettant que « les normes sociales ont changé » avec le mouvement #MeToo.

M. Biden a ajouté vendredi qu’il ne serait « pas surpris » si d’autres accusations se faisaient jour. Mais, a-t-il ajouté, « j’ai été contacté par des centaines et des centaines de gens que je ne connais pas et qui ont dit tout le contraire ». Cette affaire « va certainement changer » la façon dont il fera campagne, a-t-il admis.

A l’issue d’un discours devant le syndicat des électriciens, il a ironisé sur la polémique en assurant avoir eu « la permission de faire l’accolade » au président du syndicat. Il a aussi rappelé les racines ouvrières de sa famille.

Raillerie de Donald Trump

Dans un tweet diffusé dès la fin de son intervention, Donald Trump a répondu avec ironie à M. Biden. « J’ai employé des milliers d’électriciens. Ils voteront pour moi ! », a écrit le président.

M. Trump, qui devrait briguer un second mandat, affirme qu’il serait « content avec n’importe lequel » des candidats démocrates, a déjà affirmé que M. Biden n’était « pas une menace » pour sa réélection, évoquant le « mauvais bilan » de l’administration Obama.