Depuis la mi-2018, plusieurs commerces alimentaires ont été vandalisés dans la métropole lilloise par des activistes de la cause animale. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Dix et six mois de prison ferme. Ce sont les peines auxquelles ont été condamnés deux activistes antispécistes, lundi 8 avril, par le tribunal correctionnel de Lille, pour avoir dégradé ou incendié des boucheries, restaurants ou commerces des Hauts-de-France.

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet à l’encontre de Cyrile, 23 ans, et Mathilde, 29 ans. Le couple était poursuivi pour une quinzaine de faits au total, dont des tags, bris de vitrines et plusieurs dégradations par incendie dans des communes du Nord et du Pas-de-Calais entre novembre 2018 et février 2019.

Deux autres prévenues, une femme soupçonnée de complicité dans plusieurs des faits reprochés et une autre accusée d’avoir participé à l’un des faits, ont été condamnées à six mois d’emprisonnement avec sursis. Le tribunal a également ordonné l’indemnisation des victimes pour les préjudices subis, à hauteur de plusieurs milliers d’euros.

Expéditions nocturnes

Lors du procès, présenté par des avocats des parties civiles comme le premier du genre, Cyrile et Mathilde, qui n’ont jamais été condamnés en justice auparavant, avaient reconnu la plupart des faits.

Ils ont dit avoir participé à des expéditions nocturnes au cours desquelles ils brisaient les vitrines, barbouillaient ou taguaient les devantures de ces entreprises associées au commerce de viande ou de fourrure, laissant des inscriptions comme « Stop spécisme », « Assassins » ou encore « Leur peau, pas la vôtre ».

Depuis la mi-2018, plusieurs commerces alimentaires, dont des boucheries et des poissonneries, ont été vandalisés dans la métropole lilloise par des activistes de la cause animale refusant la hiérarchisation entre espèces.