Coureurs lors du marathon de Paris, le 14 avril. / REGIS DUVIGNAU / REUTERS

Le marathon de Paris a commencé, dimanche 14 avril, et compte, parmi les coureurs, la Française Clémence Calvin, dont la suspension provisoire pour s’être soustraite à un contrôle antidopage a été levée vendredi par le Conseil d’Etat.

Timidement applaudie sur les Champs-Elysées avec les autres athlètes « élite » féminines, la vice-championne d’Europe de la distance vise les minima olympiques pour les Jeux de Tokyo 2020, fixés à 2h29:30. En 2018, Clémence Calvin était devenue la deuxième meilleure performeuse française de l’histoire sur la distance, en 2h26:28, derrière Christelle Daunay.

« Très contente de pouvoir courir »

« Je n’ai aucune raison d’avoir peur parce que je suis droite et fière (…) Aussi bien les sifflets que les encouragements, je ne prendrai que le positif », a assuré la vice-championne d’Europe du marathon en 2018 sur CNews, samedi. La décision du Conseil d’Etat vendredi « constitue une première victoire pour moi et je suis très contente de pouvoir courir et éviter la triple peine qui m’était infligée jusqu’à présent », a-t-elle estimé.

L’organisateur du marathon, ASO, a refusé de commenter sa présence, tout comme le président de la Fédération française d’athlétisme (FFA) André Giraud, qui a simplement indiqué à l’Agence France-Presse « suivre ce qu’il se passe pour protéger les autres athlètes ».

L’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) accuse Clémence Calvin de s’être soustraite à un contrôle le 27 mars à Marrakech. Elle risque quatre ans de suspension et l’annulation de ses résultats après cette date.

Des Français en quête des minima olympiques

En tout, 60 000 concurrents sont attendus au départ du marathon de Paris. Comme Clémence Calvin, plusieurs autres Français sont en quête des minima olympiques : Florian Carvalho, Morhad Amdouni, Nicolas Navarro et Benjamin Malaty chassent les 2h11:30, un temps relevé qu’aucun d’entre eux n’a jamais réalisé.

Ils ne devraient cependant pas jouer la première place, dont le favori logique est le Kényan Paul Lonyangata (26 ans), déjà vainqueur à Paris en 2017 et 2018, en compagnie de l’Ethiopien Asefa Mengistu (31 ans), auteur de 2h04:24 en janvier au très rapide marathon de Dubai (3e).

Paul Lonyangata (26 ans), athlète à l’histoire tortueuse – il a fui son pays natal à 9 ans à cause d’un conflit entre ethnies qui a coûté la vie à sa grande sœur – vise par ailleurs le record de l’Ethiopien Kenenisa Bekele (2h05:03) établi en 2014.

Chez les femmes, deux Ethiopiennes s’annoncent comme favorites : Gelete Burka (33 ans, record en 2h20 : 45.) et la jeune Azmera Abreha (21 ans, 2h21:51), en l’absence de la tenante du titre kényane Saina Betsy.