Un groupe de 37 migrants sans-abri a été évacué dimanche 14 avril au matin du campus Tréfilerie de l’université Jean-Monnet de Saint-Etienne (Loire), où ils étaient installés depuis vendredi soir, selon un correspondant de l’AFP.

« L’intervention, qui s’est terminée vers 13 heures, a eu lieu à la demande de la présidence de l’université », a expliqué le secrétaire général de la préfecture de la Loire, qui précise que « les 37 personnes évacuées, dont les identités ont été relevées, sont, sous réserve de vérification lundi, très majoritairement des Géorgiens et des Albanais en situation irrégulière ».

Dans ce groupe se trouvaient des familles avec enfants. Une femme de 26 ans a été hospitalisée en fin de matinée, pour une « crise d’épilepsie » ou « de diabète », selon les pompiers et la préfecture.

Les matelas à la déchetterie

Une dizaine de camionnettes de police ont été dépêchées sur les lieux pour procéder à l’évacuation, et un camion des services techniques a emporté les matelas et couvertures vers la déchetterie, malgré les protestations d’une trentaine de militants présents.

Selon la préfecture, le groupe de migrants avait été conduit dans les locaux de l’université, inoccupés durant les vacances scolaires, par « des militants associatifs et de jeunes altermondialistes », vendredi, quelques heures après avoir été évacués de la bourse du travail de Saint-Etienne. Le bâtiment était occupé depuis le 1er avril par une centaine de migrants venus d’Afrique et d’Europe centrale, dont 77 avaient une demande d’asile en cours, selon un représentant de la Ligue des droits de l’homme. La justice avait ordonné l’expulsion le 3 avril après une plainte déposée par le maire de Saint-Etienne.