Entre le 23 et 26 mai 2019, comme tous les cinq ans, plus de 400 millions d’électeurs européens seront appelés aux urnes pour désigner leurs représentants au Parlement de l’Union européenne, la seule institution communautaire élue directement par les citoyens. Ce scrutin, l’un des exercices démocratiques les plus vastes au monde, est aussi marqué, dans tous les pays, par des taux d’abstention importants.

Pour comprendre le fonctionnement quotidien de cette assemblée législative complexe, partagée entre Strasbourg et Bruxelles, Le Monde a suivi pendant plusieurs jours deux eurodéputées expérimentées et reconnues pour leur implication dans le travail parlementaire : la Française Françoise Grossetête, 72 ans, membre des Républicains et vice-présidente du Parti populaire européen (PPE), qui regroupe les formations de la droite classique, et l’élue verte néerlandaise Judith Sargentini, 45 ans, connue pour sa défense de l’Etat de droit.

Les deux eurodéputées, qui ne se représentent pas lors de ce scrutin européen, ont raconté au Monde la nature de leur travail quotidien, fait de négociations, de compromis et d’expertises techniques, mais aussi leur constat sur l’état de l’Union au moment où le Brexit, la montée en puissance des populismes autoritaires et les questions migratoires pèsent sur l’horizon européen.