C’était il y a trente ans, le 15 avril 1989. Pendant la demi-finale de la coupe d’Angleterre, Nottingham contre Liverpool, un grand mouvement de foule se produit. Certains essaient d’escalader les grilles du stade, contre lesquelles ils sont bloqués, pour trouver un peu d’air. D’autres se hissent jusqu’à la tribune supérieure. La rencontre est arrêtée six minutes après le coup d’envoi. Bilan : 96 morts et 766 blessés.

La tragédie a marqué la ville de Liverpool et l’Angleterre dans son ensemble. Si les supporteurs ont été longtemps considérés comme responsables, une enquête a fini par révéler, en 2012, des preuves accablant la police. Le commissaire de la police du Yorkshire du Sud, David Duckenfield, a prétendu pendant des années ne pas avoir donné d’ordre concernant une grille, dont l’ouverture improvisée est considérée comme l’un des principaux facteurs du drame. Il a finalement admis avoir menti. Le 3 avril 2019, dans le cadre de son procès pour homicide involontaire par négligence grave, le jury n’est pas parvenu à trancher sur son sort.