Une procession se dirige vers l’église Notre-Dame-de-Grace, dans le quartier de Manasse, à Buzi, au Mozambique, le 14 avril 2019. / ZINYANGE AUNTONY / AFP

Les chrétiens de la ville de Buzi au Mozambique, dévastée il y a un mois jour pour jour par le cyclone Idai, ont célébré dimanche 14 avril les Rameaux parmi les ruines. Près de 400 fidèles, dont beaucoup étaient habillés de blanc et brandissaient des branches de palmier, ont traversé les rues poussiéreuses de la ville, semées de ruines et d’arbres abattus, pour la traditionnelle procession des Rameaux.

Le défilé, conduit par un homme portant une grande croix de bois, s’est achevé à l’église Notre-Dame-de-Grace, où une messe a été célébrée dans le quartier de Manasse, où la plupart des toits de tôles des maisons ont été balayés par le cyclone. « La plupart de nos fidèles sont encore en train d’essayer de reconstruire leurs maisons détruites par le cyclone, a déclaré à l’AFP le prêtre de la paroisse, Celso Taibo. Mais nous avons tout de même un grand nombre de fidèles présents parce qu’ils croient toujours en Dieu malgré ce qui s’est passé. Ils croient que ce n’est pas une raison pour cesser de croire en Dieu. »

Deux millions de sinistrés

Buzi, une petite ville située à 30 kilomètres au sud-ouest de Beira, a été l’une des zones les plus touchées par le cyclone meurtrier. Idai a frappé de plein fouet le port mozambicain de Beira et son demi-million d’habitants le 14 mars, puis a continué sa route meurtrière vers l’ouest en direction du Zimbabwe. Ses pluies diluviennes et ses vents violents ont causé des destructions et des inondations massives dans les deux pays.

Le cyclone a fait plus de 1 000 morts et deux millions de sinistrés au Mozambique et au Zimbabwe, et a provoqué des inondations au Malawi. Les dégâts sont estimés à plus de 2 milliards de dollars (plus de 1,8 milliard d’euros) dans ces trois pays d’Afrique australe, selon la Banque mondiale.

Le dimanche des Rameaux ouvre la semaine sainte pour les chrétiens, par une procession qui commémore la dernière montée de Jésus à Jérusalem, où selon les Evangiles il a été reçu triomphalement par une foule en liesse, avant d’être crucifié quelques jours plus tard et de ressusciter à Pâques.