« C’est l’intervention majeure que j’ai pu rencontrer. » L’adjudant-chef Philippe Demay est intervenu, lundi 15 avril, pour sauver Notre-Dame de Paris des flammes. Pendant neuf heures, avec ses collègues pompiers, il a lutté pour éteindre le feu qui a pris dans les combles de l’édifice. Plus de 400 sapeurs-pompiers ont été mobilisés et ont été relayés en milieu de nuit par des effectifs équivalents. Devant le monument en pierre, pas de grandes échelles, ni de lances à eau. Le gros des opérations s’est joué à l’intérieur de la cathédrale. Dix hommes ont pénétré au péril de leur vie dans l’enceinte de la cathédrale, où un brasier se consumait au-dessus de leur tête. « La plus grosse difficulté a été la taille du bâtiment et l’intensité du feu », a précisé un pompier mobilisé. Ce n’est que vers 3 heures du matin que le porte-parole des pompiers de Paris a annoncé que le feu était « maîtrisé » et « partiellement éteint ».

Les dégâts sont importants. La charpente, dont le bois de chêne massif datait des XIIe et XIIIe siècles, a été en très grande partie consumée par les flammes, laissant au petit matin la cathédrale sans toit. Le toit et la flèche de l’église ont été détruits.

Après l’émotion de la catastrophe, le président de la République s’est engagé, mardi 16 avril, à reconstruire l’édifice « d’ici cinq années ». En attendant, les pompiers de Paris continuent à sécuriser le site. Une enquête pour « destruction involontaire par incendie » a été ouverte par le parquet de Paris.