« C’est clair que si on n’avait pas été aussi rapides, les deux tours seraient tombées, c’est une certitude », a déclaré l’adjudant-chef Philippe Demay lors d’un point presse organisé mercredi par les pompiers de Paris et d’Ile-de-France pour revenir sur le déroulé de l’opération dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.

« C’est l’intervention la plus majeure que j’aie pu rencontrer, c’est clair, a poursuivi M. Demay en évoquant l’incendie qui a frappé lundi soir l’édifice religieux. Notre-Dame, c’est quelque chose de particulier. Les gens nous remercient, nous apportent des cadeaux. Ils sont touchés de nous avoir vus intervenir sur la cathédrale. »

Quatre cents pompiers ont été mobilisés dès l’apparition des premières flammes, lundi soir, avant d’être relayés dans la nuit par un contingent similaire. « Au départ, on était incrédules car on ne croyait pas qu’elle pouvait brûler », a raconté l’adjudant-chef. « A partir du moment où la toiture est partie, on a compris qu’on n’allait pas pouvoir enrayer facilement l’incendie », qui a finalement été maîtrisé au bout d’une quinzaine d’heures d’intervention, tôt dans la matinée du mardi 16 avril.

Soixante pompiers étaient encore sur place en permanence, mercredi, notamment pour accompagner les experts dans leurs travaux d’analyse des dégâts et de stabilisation de la structure. « Les œuvres restées sur place sont en train d’être évacuées », a également précisé Gabriel Plus, porte-parole de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.

« L’échafaudage a été déformé par la chaleur. Heureusement, il n’est pas tombé sur la voûte. Toujours est-il qu’il va falloir l’enlever », a-t-il ajouté. Les pignons du toit de la cathédrale, qui ne sont plus soutenus par la toiture incendiée, menacent également de tomber, selon M. Plus.