« Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour éviter les débordements, stopper les violences et arrêter les casseurs. » Christophe Castaner a présenté vendredi 19 avril, en compagnie du préfet de police de Paris, Didier Lallement, le « dispositif renforcé » pour sécuriser l’acte XXIII des « gilets jaunes ».

« Selon nos renseignements, les casseurs seront à nouveau présents demain », a assuré le ministre de l’intérieur, qui a regretté qu’ils ne soient « pas touchés par ce qui est arrivé à Notre-Dame ». M. Castaner en a profité pour déplorer « les polémiques indignes » et « les théories du complot absurdes » après l’incendie de la cathédrale de Paris, qui sont selon lui l’œuvre « de trois catégories distinctes » : « La mouvance islamiste radicale ou pro-djihadiste, la fachosphère et les complotistes, paradoxalement unis. »

60 000 policiers et gendarmes

Le ministre de l’intérieur a détaillé les effectifs déployés à travers la France – quelque 60 000 policiers et gendarmes –, avec des « consignes claires » : « Réactivité, mobilité, dispersion systématique des attroupements, interpellation des individus violents. » L’attention des autorités se focalise particulièrement sur Paris, désignée par les manifestants comme la « capitale de l’émeute ». Un large périmètre sera donc établi, avec un objectif prioritaire : empêcher toute intrusion de manifestants dans une large zone autour des Champs-Elysées, de l’Arc de triomphe et des lieux de pouvoir, comme l’Elysée, le ministère de l’intérieur et l’Assemblée nationale, mais aussi autour de l’île de la Cité, où se trouve la cathédrale touchée par l’incendie.

Trois déclarations de manifestation avaient été déposées à la préfecture. Didier Lallement a annoncé vendredi en avoir retoqué deux, qui proposaient notamment de longer les quais de la Seine aux abords de Notre-Dame de Paris et de rejoindre l’Arc de triomphe. Le seul parcours autorisé débutera de la basilique Saint-Denis et s’achèvera à la faculté de Jussieu dans le 5e arrondissement de Paris.

Le préfet de police a détaillé la doctrine des forces de l’ordre : « Intervenir immédiatement dès lors qu’il y a des casses où des rassemblements non autorisés, qui sont des attroupements. » Avant d’ajouter, comme un avertissement à l’adresse des manifestants : « Nous serons énergiques dans la dispersion. »

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