La faculté de droit Assas (Paris-II) a saisi la justice après les plaintes de dizaines d’étudiantes auprès de l’administration au sujet de comportements inappropriés d’un enseignant. L’université a précisé, vendredi 19 avril, avoir « procédé récemment à un signalement » et, selon elle, « le parquet a été saisi ».

« Ce chargé de TD repérait des étudiantes sur Internet et les réseaux sociaux pour boire des verres et, si possible, avoir des relations avec elles », a raconté à l’Agence France-Presse une professeure de l’université souhaitant rester anonyme, qui a recueilli plusieurs plaintes. « En toile de fond, il faisait valoir l’argument de meilleures notes si elles acceptaient. » Selon elle, ce professeur se conduisait de la sorte depuis trois ans et a contacté « entre 50 et 60 filles ».

Une « chasse »

Le journal Le Parisien comptabilise, pour sa part, 69 jeunes femmes, âgées majoritairement de 18 à 20 ans, qui ont témoigné auprès de l’administration de la fac en mars. La présidence de l’université a ainsi été avertie fin mars du comportement du professeur, qui a été, assure-t-elle, renvoyé aussitôt.

Le Parisien a publié plusieurs messages que le chargé de cours aurait envoyés à des étudiantes par les réseaux sociaux : « Je te trouve plutôt très mignonne », « Fais gaffe, je suis assez sensible aux filles mignonnes comme toi », « En tout cas, t’as des yeux et un regard assez craquants ». Ou encore : « Es-tu dispo par hasard ce soir ? », « Tu préfères un verre ? ». Dans le quotidien, une enseignante qualifie les pratiques de l’enseignant de « chasse ».