« L’Air du temps » en Californie. / WINDY PRODUCTION

Voyage, samedi 20 avril à 20 h 40, documentaire

Face à l’urgence environnementale, les discours scientifiques se font alarmants. « Bientôt, il sera trop tard », entend-on à propos du réchauffement climatique, de l’épuisement des ressources, de la destruction de la biodiversité, de la pollution de l’air, des mers. Nous ne pouvons clairement plus continuer à consommer, à nous déplacer au rythme actuel, et le futur est à repenser. Faut-il pour autant opérer cette transition dans la peur ? La chaîne Voyage ne le pense pas et oppose à ces informations catastrophistes un engagement de solution, qu’elle décline en huit épisodes dans « L’Air du temps », sa série du samedi. Chaque documentaire présente dans huit pays différents des micro-initiatives positives, avec pour guide Antoine Auriol, champion du monde de kitesurf en 2010.

Première escale, samedi 20 avril, en Californie. L’Etat le plus riche des Etats-Unis est en effet aussi le plus en pointe en matière de développement durable. Mais plutôt que de partir par exemple à la découverte de la deuxième plus grande centrale photovoltaïque du monde, Solar Star, qui fournit 17 % des besoins énergétiques de l’Etat, « L’Air du temps » s’est rendu à « Downtown LA », le centre-ville de Los Angeles. Plus précisément, sous l’autoroute A11, où se niche une entreprise qui recycle… les décors de films en les rachetant de 10 % à 15 % moins cher que le coût de destruction aux productions d’Hollywood tout proche. Dans un vaste atelier, entre console de navette spatiale et pan de mur de maison, Antoine Auriol fait connaissance avec Chase, qui travaille sur une fenêtre. Principe de l’émission, il met la main à la pâte, agrafeuse à bois en main, avec candeur et bonne volonté.

Un avenir meilleur

En France, le week-end suivant, le champion sportif va de nouveau bricoler, dans l’atelier partagé de La Recyclerie, porte de Clignancourt à Paris, installé dans l’ancienne gare de la petite ceinture – nom de la ligne de chemin de fer qui faisait le tour de la capitale avant d’être désaffectée. Le lieu se veut citoyen, favorisant l’échange et les rencontres, autour des ruches, du jardin partagé et du restaurant. La déco, très mode, assemble chaises (dépareillées bien sûr) et tables en Formica ou en bois. Un lieu un peu trop bobo, certes, mais qui n’empêche pas la sincérité d’une majorité de clients, des habitués, convaincus qu’ils participent à la construction d’un avenir meilleur en venant ici. Dans l’assiette, les bowls (quinoa, butternut, panais, asperge, pignons) sont à 11,85 euros, et les desserts à 5,85.

« L’Air du temps » au Rwanda. / WINDY PRODUCTION

Est-ce que l’on ne s’éloigne pas un peu de notre sujet ? Peut-être, sauf à penser que nourrir la planète est l’enjeu majeur de notre siècle. Le 4 mai, changement de décor aux Pays-Bas, d’où l’on retiendra, entre autres, que la protection de l’environnement ne doit pas dépendre d’associations mais d’entreprises au modèle économique florissant.

Une semaine plus tard, le 11 mai, l’épisode tourné au Rwanda est à ne pas manquer. Pays le plus dense d’Afrique avec 13 millions d’habitants, associé au génocide de 1994, il tente, ce que l’on sait moins, d’unir son peuple autour de la cause environnementale. Le reportage montre les rues de Kigali sans un seul papier par terre. Le pays est, par ailleurs, un des premiers à avoir interdit les sacs en plastique – confisqués à l’aéroport, précise Antoine Auriol. Avant de partir pour le Japon, le 18 mai ; le Costa Rica, le 25 mai ; la Chine, le 1er juin ; l’Argentine, le 8 juin.

« L’Air du temps », magazine présenté par Antoine Auriol (55 min). www.voyage.fr/programmes/lair-du-temps