Des policiers, sur la Place de la République à Paris lors de l’acte XXIII des « gilets jaunes », le 20 avril. / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

« Ignoble », « honteux », « abject » : la classe politique a fait part de son indignation après les slogans « Suicidez-vous ! Suicidez-vous ! » lancés aux forces de l’ordre samedi 20 avril à Paris lors de l’acte XXIII des « gilets jaunes » marqué par un regain de tension.

« Honte à ceux qui se sont livrés à une telle ignominie ! Soutien total à nos forces mobilisées, et à leurs familles. L’immense majorité des Français sait ce qu’elle leur doit », a tweeté le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, dénonçant ces faits intervenus place de la République à Paris.

« Ils crient : “suicidez-vous”. Depuis janvier, 28 policiers se sont suicidés. Deux fois plus que l’an dernier. Autant de familles détruites, auxquelles ce cri inhumain doit retourner le cœur… Aucun de ceux qui ont crié cela ne doit rester impuni. Aucun », s’est également ému la tête de liste LR pour les élections européennes, François-Xavier Bellamy.

« Ignoble » et « abject », a réagi le maire LR de Nice, Christian Estrosi. « Honteux et indigne », a ajouté le député LR Eric Ciotti, alors que cette nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes » intervenait au lendemain d’un appel national des syndicats de police à des rassemblements en hommage aux collègues qui se sont suicidés.

« Comment tenir de tels propos là où si souvent les Français se sont rassemblés dans la dignité et en hommage à la République ? Cette foule n’est pas le peuple. Condamnons ensemble ces paroles révoltantes », a déploré Nathalie Loiseau, tête de liste LRM et ancienne ministre des Affaires européennes.

« Comment peut-on scander suicidez-vous aux forces de l’ordre ? ! C’est honteux enfin ! Cette haine de la police est idéologique et hélas systématique dans les rangs des anarchistes », s’est également indignée la dirigeante du Rassemblement national Marine Le Pen.

« Il n’est pas acceptable que des gens crient suicidez-vous à la police place de la République », a déploré auprès de l’AFP Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

Le 23e samedi de manifestation des « gilets jaunes », mobilisés depuis cinq mois en France, a été marqué par de nouvelles violences à Paris, avant les réponses attendues jeudi d’Emmanuel Macron à la crise.