Le premier ministre japonais Shinzo Abe lors d’un événement au parc Shinjuku Gyoen à Tokyo, le 13 avril. / KIM KYUNG-HOON / REUTERS

Le premier ministre japonais Shinzo Abe entame ce lundi 22 avril une série de visites dans six pays dont les Etats-Unis, le Canada et la France en vue de l’organisation au Japon du sommet du G20 en juin. Outre ces trois pays, cette tournée prévue du 22 au 29 avril le conduira en Italie, en Belgique et en Slovaquie.

Emmanuel Macron recevra Shinzo Abe mardi à l’Elysée pour un entretien, suivi d’un déjeuner de travail, a indiqué la présidence française dimanche. Pour la France, la visite du premier ministre japonais intervient à un moment sensible, en pleine affaire Carlos Ghosn.

L’ex-patron des constructeurs automobiles Renault et Nissan est actuellement détenu au Japon. Déjà sous le coup de trois inculpations pour minoration de déclarations de revenus et abus de confiance aggravé, M. Ghosn va de nouveau y être mis en examen pour abus de confiance à l’issue de sa garde à vue lundi, ont affirmé vendredi des médias japonais.

Sommets d’Osaka et de Biarritz

Selon l’Elysée, la venue de M. Abe permettra de coordonner les priorités de la présidence japonaise du G20 et de la présidence française du G7 de 2019. Les deux pays organisent respectivement le sommet du G20 à Osaka fin juin et le sommet du G7 à Biarritz fin août.

Le président de la République souhaite consolider ces échéances bilatérales autour de trois axes : la coopération dans la zone pacifique, les partenariats industriels et la coopération économique, et la poursuite des échanges culturels, dans la continuité de la saison « Japonismes 2018 » et de l’organisation en 2021 d’une saison culturelle française au Japon.

Côté américain, ce voyage a lieu alors qu’ont débuté mi-avril des négociations commerciales entre Washington et Tokyo, pour tenter de parvenir à un accord bilatéral, tandis que le président américain Donald Trump menace d’imposer des droits de douane sur le secteur automobile.

M. Trump a l’intention de son côté de se rendre le mois prochain au Japon, où il devrait être le premier chef d’Etat étranger à rencontrer le nouvel empereur Naruhito, qui accédera au trône le 1er mai à la suite de l’abdication historique de son père Akihito.