Un mannequin à l’effigie du chef de file de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido dans les rues de Caracas, le 21 avril. / YURI CORTEZ / AFP

Le parti au pouvoir au Venezuela (le Partido socialista unido de Venezuela, PSUV), a appelé mardi 22 avril à de nouvelles manifestations. Une initiative destinée à contrecarrer les appels à la mobilisation lancés par l’opposant Juan Guaido, qui souhaite maintenir la pression sur le gouvernement de Nicolas Maduro.

Hector Rodriguez, un des membres du bureau national du PSUV, a invité les partisans du pouvoir à se rassembler le 27 avril à l’occasion de la sortie officielle du pays de l’Organisation des Etats américains (OEA), dont le siège est à Washington.

Le gouvernement avait annoncé il y a deux ans vouloir se retirer de l’OEA qu’elle accuse de prendre part à une campagne de déstabilisation orchestrée par l’opposition et les Etats-Unis.

« Nous appelons tout le peuple chaviste à la mobilisation pour célébrer la sortie définitive de cet espace de domination et de subornation aux intérêts nord-américains », a déclaré M. Rodriguez.

Le Conseil permanent de l’OEA a reconnu le 9 avril le représentant de l’opposant vénézuélien Juan Guaido comme ambassadeur du pays au sein de l’instance régionale jusqu’à la tenue de nouvelles élections.

« Plus grande marche de l’histoire »

Par ailleurs, « nous serons dans la rue comme tous les 1er-Mai », a ajouté le responsable. Chaque année, le gouvernement, qui se réclame de l’héritage du défunt président Hugo Chavez (1999-2013), organise de grands défilés à l’occasion de la Fête des travailleurs.

Juan Guaido, chef du Parlement qui s’est autoproclamé président par intérim et reconnu comme tel par une cinquantaine de pays, a lancé vendredi des appels à manifester à ces deux dates.

Il a appelé à des rassemblements le 27 avril pour une « prestation de serment » des comités de mobilisation populaire, composés de ses partisans, et le 1er mai pour réaliser « la plus grande marche de l’histoire » et exiger « la cessation définitive de l’usurpation » de Nicolas Maduro, dont l’opposition considère la réélection pour un deuxième mandat comme frauduleuse.

Chaque fois que l’opposition annonce des manifestations, le pouvoir en place à Caracas a pris l’habitude de répondre systématiquement par des contre-appels à la mobilisation.

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