Le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Chatsworth, près de Durban, après les inondations meurtrières, le 24 avril. / ROGAN WARD / REUTERS

Des pluies torrentielles et des glissements de terrain en Afrique du Sud ont fait au moins 51 morts et plus d’un millier de déplacés, selon un dernier bilan officiel communiqué mercredi 24 avril. Alors que de fortes pluies se sont abattues ces derniers jours sur les provinces sud-africaines du KwaZulu-Natal et du Cap oriental, dans l’est du pays, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est rendu sur place pour constater l’ampleur des dégâts.

« Beaucoup de gens ont sauté dans la boue, dans l’eau pour sauver leurs enfants, leurs proches, des amis ou des voisins », a salué le président Ramaphosa depuis la localité côtière d’Amanzimtoti, à une vingtaine de kilomètres au sud de la ville portuaire de Durban (KwaZulu-Natal), où des maisons ont été emportées par les intempéries.

« En partie lié au changement climatique »

Le chef de l’Etat s’est dit « inquiet » que les pluies se poursuivent dans le Free State (province du centre). « La force de la nature est énorme et cela est en partie lié au changement climatique. Elle frappe quand on l’attend le moins », a-t-il estimé, assurant que « des moyens vont être mobilisés pour aider » les victimes.

Les pluies se poursuivaient d’ailleurs mercredi dans certaines régions, compliquant les opérations de secours et de nettoyage. De nombreux bâtiments ont été emportés, des routes inondées, des lignes électriques coupées et les réseaux d’égouts ont souvent été débordés. Des militaires ont été déployés pour assister les services de secours dans les zones les plus touchées. Des centres d’hébergement ont aussi été mis en place pour les personnes déplacées, dont certaines s’affairaient à retrouver leurs biens emportés par la boue et les eaux en furie.

Le bilan de ces intempéries pourrait encore grimper, a mis en garde le ministre sud-africain des affaires traditionnelles, Zweli Mkhize. « Des éboulements de terrain ont avalé des maisons, et c’est désormais une course contre la montre pour sauver ceux qui sont portés disparus », a-t-il prévenu, sans avancer de chiffre.