Des ouvriers sont en train d’installer des bâches provisoires pour protéger le chœur, la nef et le transept de Notre-Dame de Paris, le 23 avril 2019. / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Avant l’été, si tout se passe comme prévu, un toit couleur plomb devrait de nouveau coiffer la cathédrale Notre-Dame de Paris pendant les cinq ans que devrait durer le chantier de reconstruction. Couleur seulement. Recouverte intégralement d’une photo de l’ancienne toiture disparue dans l’incendie du 15 avril, la grande bâche qui servira de parapluie de protection devrait créer, sur la ville, une illusion presque parfaite de ce qui fut. En attendant, la pluie commençant à menacer, les responsables du chantier de reconstruction, Philippe Villeneuve, l’architecte en chef des monuments historiques en tête, vont devoir parer au plus pressé.

Ils s’appliquent dès à présent à installer une couverture provisoire de moindre dimension sur le chœur, la nef et le transept dont les voûtes ont été percées par la chute en flammes de l’ancienne flèche achevée par Viollet-le-Duc dans la seconde moitié du XIXe siècle. Posées sur le haut des murs, des poutrelles métalliques permettront d’installer un platelage d’où il sera possible d’observer l’extrados (la partie supérieure des voûtes) et de retirer tous les débris qui s’y sont accumulés.

Reste à savoir comment va se comporter Notre-Dame au moment de lui retirer l’échafaudage de 500 tonnes, composé de quelque 500 000 tubes en acier galvanisé, qui avait été monté pour la restauration de la flèche. De l’avis des spécialistes, l’opération de désincarcération devrait être le premier grand acte du spectaculaire programme de reconstruction qui s’annonce.

Toits, charpente, terrasses... Revisitez Notre-Dame de Paris avant l’incendie
Durée : 51:27

Notre sélection d’articles sur l’incendie de Notre-Dame de Paris