Les pluies apportées par le cyclone Kenneth continuaient de tomber, samedi 27 avril, dans l’extrême nord du Mozambique. Au moins une personne a été tuée et 3 300 maisons détruites, a fait savoir l’Institut mozambicain de gestion des situations d’urgence (INGC), qui souligne que 18 000 personnes ont déjà trouvé refuge dans des centres d’hébergement d’urgence.

Kenneth a touché jeudi la côte du Cabo Delgado, dans le nord du pays, avec une extrême violence – les rafales de vents atteignant 280 km/h. Depuis, le cyclone a été rétrogradé en dépression tropicale, mais reste « bloqué » sur la province. Il doit y rester encore « au moins deux jours », selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). De fortes précipitations sont également attendues dans le sud de la Tanzanie voisine « dans les dix prochains jours », selon l’OCHA.

Routes impraticables

Ces intempéries laissent craindre des inondations dans cette région reculée où des organisations humanitaires sont arrivées pour évaluer l’étendue des dégâts. Samedi matin, des services de secours, notamment des militaires brésiliens, du personnel de l’OCHA et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), sont arrivés à Pemba, la capitale du Cabo Delgado, pour « évaluer la situation ». Le travail des humanitaires y est rendu compliqué par l’absence de télécommunications et des routes impraticables.

C’est la deuxième fois en moins de six semaines que le Mozambique est frappé par un cyclone. Mi-mars, Idai avait fait un millier de morts dans le centre du Mozambique et au Zimbabwe voisin et des centaines de milliers de sans-abri qui « se battent pour se remettre debout », selon le Programme alimentaire mondial.

Avant d’atteindre le continent africain, Kenneth est passé mercredi soir au large du petit archipel des Comores, où il a fait au moins trois morts et d’importants dégâts, selon les autorités.