Elon Musk, lors de la présentation de Model Y à Hawthorne (Californie) le 14 mars. / Jae C. Hong / AP

Elon Musk ne pourra plus tweeter – ou communiquer de manière générale – sur Tesla, comme il l’entend. Le PDG du constructeur de véhicules électrique et le gendarme boursier américain, la Securities & Exchange Commission (SEC), ont annoncé vendredi 26 avril au soir être parvenus à un accord à l’amiable pour solder le différend portant sur des accusations d’outrage lancées par le second contre le premier.

Cet accord, qui doit encore être approuvé par une juge new-yorkaise, prévoit que toutes les communications de M. Musk liées à Tesla quel qu’en soit le support – réseaux sociaux, communiqués de presse, conférences téléphoniques – soient désormais approuvées auparavant par un avocat expérimenté en affaires financières et réglementaires, selon des documents judiciaires.

Sont concernés tous les tweets contenant des informations sur la situation financière de Tesla, d’éventuelles fusions-acquisitions, les prévisions, les chiffres de production ou de nouvelles activités ou produits. Le feu vert de l’avocat spécialisé n’est en revanche pas nécessaire si les informations en question ont déjà été publiées par Tesla, est-il précisé de même source.

Un premier accord enfreint

La SEC reprochait à M. Musk, connu pour son caractère fantasque, d’avoir multiplié des tweets dont le contenu était susceptible de tromper les investisseurs et d’influencer le cours de l’action du constructeur de véhicules électriques.

En octobre dernier, les deux parties avaient déjà conclu un accord à la suite d’un tweet du 7 août dans lequel l’entrepreneur assurait disposer des financements appropriés pour retirer Tesla de la Bourse. A la suite d’un nouveau tweet en février, la SEC avait saisi la justice, estimant qu’Elon Musk avait enfreint leur accord.

Le régulateur avait aussi obtenu à l’époque que toute communication du patron « contenant ou pouvant contenir des informations susceptibles d’affecter Tesla ou ses actionnaires » soit passée en revue par les juristes de l’entreprise avant d’être publiée.