Des participants à la première édition de la marche solidaire pour les migrants, lors du passage à Paris le 17 juin 2018. / THOMAS SAMSON / AFP

La seconde édition de la marche solidaire pour les migrants, baptisée « relais solidaire contre la montre » et organisée par l’association l’Auberge des migrants, est partie de Vintimille, près de la frontière franco-italienne, dimanche 28 avril. Dix jours de marche ainsi que trente et une étapes sont prévus pour traverser la France jusqu’à Calais et sensibiliser sur l’accueil des réfugiés étrangers en France. Une marche « pour l’accueil des migrants, contre le délit de solidarité, contre le blocage de la frontière franco-italienne et de la frontière franco-britannique », selon l’association organisatrice. « Le but est aussi de protester contre les blocages des frontières, valoriser le travail des bénévoles, des associations, des collectifs qui aident les migrants, créer du dialogue avec les citoyens », explique François Guennoc, bénévole et ancien président de l’association, à la Voix du Nord.

Tout comme l’an dernier, la marche part de Vintimille, près de la frontière entre l’Italie et la France où se trouvent de nombreux points de blocage pour les migrants tentant de remonter l’Europe continentale. Elle devrait se terminer le 8 mai à Calais, qui est également un point de blocage important pour plusieurs centaines de personnes vivant dans des conditions plus que précaires en attendant de tenter un passage vers l’Angleterre.

Relais

« Contrairement à l’année dernière, il s’agit d’un relais. Chaque jour, il y aura trois étapes. Aussi, on n’a pas organisé de logistique. Chacun se débrouille pour venir et repartir », poursuit François Guennoc. Chacun des trois relais prévus toutes les 24 heures prévoit de sept à dix heures de marche et 30 à 50 kilomètres à chaque fois, en remontant du sud au nord les Alpes françaises, puis en traversant successivement la Bourgogne, la Champagne et les Hauts-de-France.

L’an dernier, cette marche de 1 400 kilomètres, partie le 30 avril 2018, a traversé la France en un peu plus de deux mois, pour arriver à Calais le 7 juillet, au sein d’une manifestation où défilaient à la fois des membres de l’association, rejointe par plusieurs centaines de citoyens engagés et quelques migrants. « Ils font pousser des barbelés, cultivons les tenailles », « Stop Dublin », « Paix », « Pour un accueil digne, merci », « Bienvenue aux migrants », pouvait-on lire sur des banderoles flottant dans le cortège.

Une délégation de marcheurs et d’associatifs avait poursuivi leur périple à Londres. Vingt-quatre migrants en situation irrégulière et présents dans le bus de la délégation n’avaient pas pu traverser la Manche et avaient alors été placés dans un centre de rétention.