La traditionnelle manifestation du 1er-Mai a été marquée, à Paris, par de nombreux débordements de la part des manifestants et une stratégie de maintien de l’ordre offensive. Mais, dans la soirée, une polémique a éclaté sur l’incursion de quelques dizaines d’individus dans l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpetrière, dans le 13e arrondissement de la capitale.

Selon le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, « des gens ont attaqué un hôpital » et les « forces de l’ordre sont immédiatement intervenues pour sauver le service de réanimation ». Des propos appuyés par le président de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, qui estime qu’aurait pu « se produire un drame dont [il] n’ose même pas imaginer les conséquences ».

Cependant, en recoupant des vidéos et des témoignages de manifestants, de riverains, et de personnels soignants recueillis par Le Monde, les événements décrits ne semblent pas du tout relever d’une « attaque ». Des manifestants ont bien forcé une grille pour pénétrer dans l’enceinte de l’hôpital. Mais c’est pour échapper aux forces de l’ordre, qui les encerclaient, que certains ont tenté de s’introduire à l’intérieur du service de réanimation.