Edgar Zambrano est incarcéré dans la prison de la police militaire du Fort-Tiuna, le principal complexe militaire de la capitale vénézuélienne. / Fernando Llano / AP

Edgar Zambrano, le vice-président de l’Assemblée nationale vénézuélienne et bras droit de Juan Guaido, arrêté mercredi pour sa participation au soulèvement raté du 30 avril, a été placé en détention provisoire dans une prison militaire de Caracas, a annoncé la Cour suprême vendredi.

Un tribunal « compétent en matière de terrorisme » a décidé son placement dans la prison de la police militaire du fort Tiuna, le principal complexe militaire de la capitale vénézuélienne. Il est notamment accusé de haute trahison et de conspiration pour sa participation « active » à l’appel au soulèvement contre le président Nicolas Maduro lancé par M. Guaido, qui est reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays.

Son avocate Lilia Camejo s’est insurgée contre cette mesure, relevant que son client a été transféré dans une prison « de la police militaire, alors qu’il s’agit d’un civil ».

Réouverture de la frontière terrestre avec le Brésil

Le Venezuela a rouvert sa frontière terrestre avec le Brésil et sa frontière maritime avec l’île néerlandaise d’Aruba, fermées depuis la tentative de l’opposition vénézuélienne de faire entrer de l’aide humanitaire en février.

« Les frontières avec le Brésil et Aruba sont de nouveau actives », a annoncé, vendredi 10 mai, Tareck El-Aissami, le vice-président chargé de l’économie. « Nous tendons notre main en vue d’établir un dialogue sincère » avec le Brésil et Aruba, a ajouté le vice-président. Il a ajouté que les frontières du Venezuela avec la Colombie et les autres îles néerlandaises (Bonaire et Curaçao) restaient fermées.

Cette annonce intervient alors que le Venezuela et le Brésil entretiennent des relations tendues depuis l’arrivée au pouvoir en janvier du président d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ce dernier s’est toujours montré virulent contre le gouvernement du président Nicolas Maduro, mais a écarté jusqu’à présent toute intervention militaire chez son voisin.