Quatre otages retenus au Sahel, dont les deux Français enlevés le 1er mai au Bénin, ont été libérés, a annoncé vendredi 10 mai l’Elysée dans un communiqué. Outre les ressortissants français, une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne ont été libérées lors d’une opération militaire, menée par l’armée française dans la nuit de jeudi à vendredi.

Deux officiers mariniers français, membres du commandement des opérations spéciales, ont été tués au cours de cette opération menée dans le nord du Burkina Faso, a également annoncé l’Elysée. Le président de la République « s’incline avec émotion et gravité devant le sacrifice de nos deux militaires », précise le communiqué.

« Je félicite l’ensemble des forces ayant mené cette opération complexe, ainsi que tous ceux qui y ont contribué : quatre vies ont été sauvées cette nuit, quatre vies entre les mains de terroristes », a déclaré la ministre des armées, Florence Parly, dans un communiqué. « C’est avec émotion et tristesse que j’adresse mes pensées aux familles des deux militaires décédés, à leurs proches, à leurs frères d’armes et à l’ensemble des commandos marine », y déclare-t-elle également. Des hommages réitérés dans un communiqué par le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, qui a souligné le « concours direct de l’opération “Barkhane”, des forces armées burkinabées et le soutien en renseignement américain ».

Les deux Français libérés étaient des touristes partis en safari dans le parc de la Pendjari, au Bénin, l’un des derniers sanctuaires de la vie sauvage en Afrique de l’Ouest, qui s’étend le long de la frontière avec le Burkina Faso. Attendus dans la soirée du 1er mai au lodge où ils devaient séjourner, ils n’étaient jamais revenus. Le corps de leur guide, défiguré, a été retrouvé dans le parc de Pendjari quelques jours plus tard. Très peu de détails avaient jusqu’ici émergé sur le déroulement précis des événements.