Dans la foulée de l’annonce officielle de l’« appel de Christchurch », où gouvernements et entreprises du numérique se sont engagés à mieux lutter contre le terrorisme en ligne, Amazon, Google, Microsoft, Facebook et Twitter ont, dans un texte commun, donné quelques détails sur les mesures qu’ils vont mettre en place.

Ces cinq entreprises vont notamment réfléchir à restreindre la diffusion en direct (suivant l’initiative de Facebook) de vidéos, une technique utilisée par le terroriste de Christchurch, en réservant par exemple la fonctionnalité à certains utilisateurs de confiance. Les entreprises vont aussi élargir leur collaboration technique : elles assurent vouloir travailler à l’amélioration des technologies de reconnaissance automatique de contenu afin de mieux repérer ceux qui sont extrémistes violents, notamment en développant des outils partagés et en mettant en commun des jeux de données permettant d’entraîner des programmes d’intelligence artificielle. Les entreprises vont aussi travailler à des protocoles de crise communs en cas d’attaque terroriste pour mieux partager l’information et se coordonner.

Le reste de leurs « actions » se bornent à répéter les principaux éléments de l’appel de Christchurch : des règles sur ce qui est autorisé ou non de poster sur leurs services, la mise en place de mécanismes clairs de signalement de contenus problématiques, des investissements dans les technologies destinées à repérer ce type de contenus et davantage de transparence sur les messages supprimés.