Le président Donald Trump, au centre, entre le président mexicain Enrique Peña Nieto (à gauche), et le premier ministre canadien Justin Trudeau, lors de la signature du nouvel accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada (AEUMC), au sommet du G20 à Buenos Aires, en Argentine, le 30 novembre. / MARTIN MEJIA / AP

Le président américain, Donald Trump, a annoncé, vendredi 17 mai, la suppression des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium avec le Canada et le Mexique, levant ainsi un important obstacle à la ratification de l’accord de libre-échange entre les trois pays. « Nous venons juste de trouver un accord avec le Canada et le Mexique et nous vendrons nos produits dans ces pays sans imposer de tarifs ou de tarifs majeurs », a déclaré le locataire de la Maison Blanche.

Peu de temps auparavant, un communiqué commun des Etats-Unis et du Canada annonçait un accord pour lever les droits de douane imposés par Washington depuis près d’un an, mettant fin à des mois de conflit commercial.

Dans sa volonté de favoriser « l’Amérique d’abord », Donald Trump avait imposé à ses partenaires commerciaux, à l’été 2017, la renégociation de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) en vigueur depuis 1994, l’accusant d’avoir détruit des milliers d’emplois industriels surtout dans le secteur automobile en raison des délocalisations au Mexique. Pour forcer la main à ses partenaires, la Maison Blanche avait imposé, le 1er juin 2018, des droits de douane supplémentaires sur l’acier et l’aluminium.

Washington, Ottawa et Mexico avaient finalement conclu un nouvel accord de libre-échange (AEUMC) le 30 septembre au bout d’un marathon de treize mois de difficiles négociations commerciales. Puis les trois pays l’avaient formellement signé le 30 novembre.

Depuis, le texte est toujours en attente de ratification dans les trois pays, Ottawa ayant fait de la levée des tarifs douaniers américains une condition sine qua non pour leur accorder son feu vert.

« Un grand pas en avant »

L’accord entre Washington et Ottawa pour lever les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens représente un « grand pas » vers la ratification du nouvel accord, s’est félicité vendredi le premier ministre canadien, Justin Trudeau. « Ces tarifs sur l’acier et l’aluminium étaient la plus grande barrière à la ratification pour nous et pour les Etats-Unis du nouvel accord de l’Alena », a déclaré le premier ministre lors d’une conférence de presse à Hamilton (Ontario). « C’est certain qu’on vient de faire un grand pas en avant » vers cette ratification, qui pourrait avoir lieu « dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté.

Le nouvel accord prévoit notamment pour le secteur automobile un changement important des règles dites d’origine, imposant plus d’achats de matériaux et composants de fabrication américaine. Il inclut en outre une clause forçant le Mexique à augmenter les salariés du secteur.