Le premier ministre, Edouard Philippe, l’a annoncé jeudi 16 mai : les départements pourront décider localement d’assouplir la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, une manière d’amender cette mesure impopulaire considérée comme l’un des détonateurs de la crise sociale des « gilets jaunes ».

Vendredi, le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), Dominique Boussereau, lui a répondu par courrier que pour que cette adaptation « soit une réussite, il est important que la responsabilité des présidents de département, qu’ils assument pleinement, soit éclairée par l’ensemble des responsables de la sécurité routière ».

« Fluidifier la collaboration des départements avec l’Etat »

Dans le nouveau cadre mis en avant par M. Philippe, la règle de principe demeurerait au niveau national, mais les présidents de conseils départementaux auraient le pouvoir de relever la vitesse maximale sur certains tronçons, quitte à en assumer les conséquences en matière de sécurité routière. Un amendement en ce sens a été adopté par les députés, en commission, au projet de loi « mobilités ».

Pour pouvoir s’acquitter de cette responsabilité, l’ADF a donc demandé par la voie de son président « que la décision du président de département soit prise avec la possibilité de solliciter un avis du préfet ». Cela « fluidifiera et facilitera la collaboration des services des départements et de l’Etat (gendarmerie et police nationales, sapeurs-pompiers) », conclut M. Bussereau.