Matthieu Orphelin au Parlement, le 27 juillet 2017. / JACQUES DEMARTHON / AFP

La liste de la majorité présidentielle semble miser sur l’écologie pour les européennes – en proposant d’investir 1 000 milliards d’euros dans la transition écologique d’ici à 2024. Mais ça n’a pas suffi à convaincre Matthieu Orphelin (ex-La République en Marche, LRM). Le député du Maine-et-Loire dénonce, dimanche 19 mai dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD), le « double discours » tenu par le gouvernement sur l’écologie.

« Il y a trop d’écart entre les mots, les ambitions affichées et la réalité de l’action en France. Cela pose un problème de crédibilité. »

Interrogé sur la loi mobilités, débattue actuellement à l’Assemblée nationale, ce proche de Nicolas Hulot a regretté : « Malheureusement, pour l’instant, le compte n’y est pas du tout. Ce n’est pas à la hauteur des enjeux de la transition écologique. »

Il a notamment réclamé que la France réduise de 4 % par an les émissions de CO2 du secteur des transports, que le secteur aérien soit mis à contribution « d’une manière ou d’une autre », « que le récent discours du président sur l’urgence de préserver la biodiversité et de lutter contre l’artificialisation des sols se traduise dans les faits » ou encore que soit rendue obligatoire « une prime pour le vélo ou le covoiturage » payée aux salariés par les employeurs.

« Il n’y a que le Medef qui est opposé à sa généralisation et, malheureusement, le gouvernement s’aligne dessus », a critiqué Matthieu Orphelin. En conséquence, « je ne peux pas décemment voter pour la liste En Marche » aux européennes.