La Messine Beatrice Edwige, le 11 mai. / Balazs Czagany / AP

Bloquées la semaine dernière dans leur conquête de l’Europe, les Messines sont restées maîtresses chez elles, dimanche 19 mai, en remportant leur quatrième titre consécutif de championnes de France aux dépens de Nice (33 à 28) en finale retour.

Les « Dragonnes » avaient éteint le suspense dès le match aller, gagné de 12 buts sur la Côte d’Azur mercredi dernier. C’est le 23e titre de Metz depuis 1989 (sur 31 possibles) et le sixième en sept ans. Le club lorrain aura l’occasion de renforcer sa mainmise samedi prochain à Bercy en finale de la Coupe de France contre Brest.

Ce nouveau sacre est aussi une belle consolation après leur échec au Final Four de la Ligue des champions, qui était leur grand objectif de l’année. A Budapest il y a huit jours, elles se sont inclinées en demi-finales contre les Russes de Rostov, puis pour la troisième place contre les Suédoises de Kristiansand. Il n’empêche que leur première qualification dans le top 4 était une marche supplémentaire dans leur progression.

Une domination totale cette saison

Le titre vient couronner une domination qui a été totale sur l’ensemble de la saison -une seule défaite contre Brest, et encore dans un match sans enjeu lors de la dernière journée de la saison régulière à quelques jours du Final Four alors que le « pole position » était acquise- et qui ne semble pas tirer à sa fin.

Le club va perdre son pivot Béatrice Edwige, en partance pour Györ, la grosse écurie hongroise triple championne d’Europe en titre. Mais avec sept autres Bleues médaillées d’or au dernier Euro (Grâce Zaadi, Manon Houette, Orlane Kanor, Gnonsiane Niombla, Laura Flippes, Astride N’Gouan et la gardienne Laura Glauser), il y aura des solutions pour l’entraîneur Emmanuel Mayonnade. Ce dernier devra relever le défi d’une double fonction avec celle de sélectionneur des Pays-Bas.

Le grand rival Brest, finaliste des deux dernières éditions et qui ne cachait pas son ambition de renverser Metz dès cette année, a subi un coup d’arrêt à cause de divers aléas (grossesses de la Suédoise Isabelle Gülden et de la gardienne Cléopâtre Darleux, mise à l’écart d’Allison Pineau en conflit avec l’encadrement).

Il s’est incliné en demies contre les Niçoises, mais ces dernières n’ont pas fait le poids en finale. Malgré le handicap d’avoir à disputer quatre matches en huit jours, dont la finale aller le surlendemain du retour de Budapest, et l’absence de l’ailière Manon Houette, blessée à la cuisse en Hongrie, les Messines ont tranquillement maîtrisé les deux manches.