Un énième rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert, du nom de cet homme de 42 ans dans un état végétatif depuis 2008. Alors que les soins lui étant prodigués ont été interrompus lundi 20 mai au matin, la cour d’appel de Paris a ordonné, dans la soirée, la reprise des traitements.

La cour « ordonne à l’Etat français (…) de prendre toutes mesures aux fins de faire respecter les mesures provisoires demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées [organisme des Nations unies] le 3 mai 2019 tendant au maintien de l’alimentation et l’hydratation » de Vincent Lambert, selon la décision.

« La cour de Paris a ordonné des mesures conservatoires, à savoir que l’alimentation et l’hydratation de Vincent doivent être reprises sans délai. C’est donc une extraordinaire victoire », a commenté Jean Paillot, un des avocats des parents du patient. Lundi après-midi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait rejeté une requête des parents.

L’affaire a aussi pris une tournure politique tout au long de la journée de lundi. Emmanuel Macron a lui-même publié sur Facebook un message dans lequel il a estimé ne pas avoir à s’« immiscer » dans la décision sur l’arrêt des soins de l’ancien infirmier tétraplégique. « Il ne m’appartient pas de suspendre une décision qui relève de l’appréciation de ses médecins et qui est en conformité avec nos lois », a-t-il écrit.