Au moins dix-neuf personnes ont été tuées dimanche 19 et lundi 20 mai dans la province de Sila, à l’est du Tchad. / Google Maps

Au moins trente et une personnes sont mortes depuis jeudi 16 mai dans l’est du Tchad, au cours de trois affrontements distincts qui ont opposé agriculteurs autochtones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes, selon des sources officielles. Dans la province de Sila, au moins dix-neuf personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées entre dimanche et lundi matin dans les villages d’Amchaloka et d’Amsabarna, a indiqué à l’AFP une autorité provinciale. Une source hospitalière de la province a fait état d’un bilan plus élevé – vingt et un morts et vingt-neuf blessés – dans ces « violences qui opposent les Ouaddaïens et les Arabes ».

Attaques récurrentes

Par ailleurs, douze personnes sont mortes jeudi dans la province voisine du Ouaddaï, dans l’est du Tchad, dans l’attaque d’un village par plusieurs hommes armés, selon le procureur de la province, Hassan Djamouss Hachimi. A la suite de cette attaque, « nous avons procédé à l’arrestation de trente personnes ». « Des éleveurs arabes ont attaqué le village et les agriculteurs ont riposté », a indiqué lundi à l’AFP une autorité locale, précisant que « neuf Ouaddaïens et trois Arabes » avaient perdu la vie.

L’est du pays est en proie à des conflits communautaires récurrents entre agriculteurs autochtones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes. Mi-février, le président Idriss Déby Itno avait dénoncé « un grave problème » intercommunautaire dans l’est, lors d’une visite dans la région.