Devant l’inquiétude des usagers et des entreprises américaines, les Etats-Unis ont finalement donné, lundi 20 mai, un sursis à Huawei. Le groupe chinois pourra encore utiliser pendant trois mois des composants et logiciels américains avant la mise en œuvre effective des sanctions contre le groupe chinois.

Donald Trump a décidé la semaine dernière d’interdire les exportations de produits technologiques américains vers certaines entreprises jugées « à risque » pour la sécurité nationale, dont Huawei. Lundi, les autorités américaines ont semblé vouloir calmer le jeu en décrétant un délai de 90 jours avant d’imposer les sanctions, le temps que Huawei et ses partenaires commerciaux s’adaptent. « Cette licence générale temporaire donne au [secteur] le temps de s’organiser autrement et au ministère [du commerce] la possibilité de déterminer les mesures appropriées à long terme pour les entreprises de télécommunications américaines et étrangères qui aujourd’hui se servent des équipements d’Huawei pour certains services essentiels », a fait savoir le secrétaire au commerce Wilbur Ross, cité dans un communiqué.

En résumé, cela va permettre aux usagers des équipements Huawei de continuer à s’en servir pour le moment, a-t-il ajouté.

Huawei est non seulement le numéro deux actuel des smartphones mais aussi un des leaders des équipements (antennes, etc) des réseaux de télécommunications. Dans un communiqué lundi, Huawei a affirmé qu’il « continuerait à fournir des mises à jour de sécurité et des services après-vente » sur tous ses téléphones multifonctions et tablettes existantes, y compris ceux qui ne sont pas encore vendus. Le ministère chinois des affaires étrangères a, quant à lui, fait savoir qu’il suivait activement la situation et que la Chine « soutenait les entreprises chinoises pour prendre des mesures légales afin de défendre leurs droits légitimes »