Le débat avant le débat. Benoît Hamon (Génération·s), Jean-Christophe Lagarde (UDI) et Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ont débattu mercredi 22 mai sur le site de Yahoo!, peu avant le débat organisé sans eux, en première partie de soirée, par France 2 et France Inter entre les têtes de listes ou chefs de partis quasi assurés d’être représentés à Strasbourg.

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A l’occasion des élections européennes, Marine Le Pen (RN), Stanislas Guérini (LREM), Laurent Wauquiez (LR), Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), Yannick Jadot (EELV) et Manon Aubry (LFI) débattent en effet sur la chaîne et la radio publiques à partir de 21 heures. Leurs listes devraient chacune totaliser au moins 5 % des voix, seuil obligatoire pour avoir des élus au Parlement européen.

Les autres candidats, dont les listes stagnent en deçà du seuil, selon les sondages, doivent débattre en seconde partie de soirée. Parmi eux, M. Lagarde (UDI), M. Dupont-Aignan (DLF) et M. Hamon (Génération·s) avaient menacé de boycotter ce débat. Finalement, les deux premiers iront, le troisième sera représenté.

Ce qu’ils ont dit

« Le service public remet en cause le débat démocratique », a dénoncé M. Hamon lors du débat sur Yahoo!. Pour M. Lagarde, le service public s’est livré à une manipulation. M. Dupont-Aignan a, lui, dénoncé des « sondages foireux ». « L’Europe est notre seule chance pour ne pas subir les intérêts des autres grandes puissances continentales », a assuré M. Lagarde. Se qualifiant d’« eurobâtisseur », il a plaidé pour « une Europe à plusieurs vitesses ». « Il faut se servir de l’Europe pour se renforcer face aux Américains et aux Chinois. »

Mais « la stratégie de l’UE ne fonctionne pas », a rétorqué Dupont-Aignan, en dénonçant « les pouvoirs extravagants de la Commission ». La tête de liste DLF veut « remplacer l’UE par une Europe des nations libres et des projets concrets », afin de « concilier la fierté d’être français avec le bonheur d’être européen ». « Une fois que vous aurez quitté l’Europe, personne ne viendra faire des projets avec vous ! » l’a averti Lagarde.

A Strasbourg, Emmanuel « Macron prépare une alliance entre les libéraux de droite et les socialistes européens. Il faut arrêter ce bloc libéral », a mis en garde Hamon. Lui est « favorable à des coopérations renforcées » et demande « la transparence » sur les lobbys ou encore la mise en place d’une « inspection du travail européenne » pour lutter contre les fraudes sociales. « Je ne crois pas à la dislocation du projet européen, qui conduirait à davantage de conflits », a-t-il également affirmé, plaidant pour la création d’une « nationalité européenne », qui s’ajouterait à la nationalité d’origine.