Le Parlement de l’Etat de New York a adopté mercredi 22 mai un texte qui pourrait permettre de rendre publiques les déclarations d’impôts de Donald Trump contre son gré, en autorisant l’administration fiscale à communiquer au Congrès une partie des documents.

Après un premier vote par la chambre haute début mai, la chambre basse du Parlement de cet Etat, bastion démocrate, a à son tour adopté le texte, a confirmé une porte-parole de l’Assemblée new-yorkaise.

Le texte, qui autorise la remise des déclarations de revenus du président et de nombreux responsables locaux et fédéraux à des commissions parlementaires à condition qu’il y ait « un but législatif précis et légitime », doit encore être signé par le gouverneur Andrew Cuomo, démocrate lui aussi et très anti-Trump, pour entrer en vigueur.

Dans la plupart des Etats américains, un contribuable doit soumettre trois déclarations : l’une fédérale, l’autre destinée à l’Etat dans lequel il réside et la troisième à l’administration fiscale de sa ville.

Un aperçu incomplet

La remise au Congrès, par le fisc de l’Etat de New York, des déclarations d’impôts du milliardaire new-yorkais offrirait un premier aperçu – même si elles n’incluraient pas toutes ses activités hors de l’Etat de New York – de ses revenus et de sa situation fiscale, y compris sur la période récente.

Les démocrates ont toujours fustigé le refus de l’ex-promoteur immobilier et vedette de téléréalité de publier ses impôts, comme l’avaient fait tous ses prédécesseurs depuis 40 ans. Le 7 mai, le Trésor américain a encore refusé de transmettre au Congrès les déclarations de revenus fédérales du président américain.

L’adoption du texte mercredi confirme que l’Etat de New York veut aider la Chambre des représentants à Washington, à majorité démocrate, dans sa bataille contre le président. Une bataille qui vire à la guerre ouverte, les démocrates parlant de plus en plus de lancer une procédure de destitution contre le président républicain.

Le Parlement de New York avait déjà adopté mardi un autre texte anti-Trump, en permettant aux procureurs de l’Etat de poursuivre des personnes qui auraient bénéficié d’une grâce présidentielle au niveau fédéral, une mesure destinée à empêcher le président de blanchir ses proches.