La compétition cannoise touche à sa fin. Le Marché du film ayant fermé ses portes, jeudi 23 mai, la frénésie s’est calmée sur la Croisette qui a, cependant, connu une certaine agitation tard dans la nuit lorsque sont sortis les spectateurs venus assister à la présentation, à partir de 22 heures, du film fleuve (3 heures et demie) d’Abdellatif Kechiche, Mektoub, My Love : Intermezzo. L’obsession du cinéaste pour l’anatomie féminine filmée sous toutes ses coutures jusqu’à l’écœurement a suscité des réactions contrastées.

L’ambiance devrait être plus sage, vendredi 24 mai, pour accueillir le troisième long-métrage de Justine Triet qui, après Victoria (présenté à la Semaine de la critique en 2016), retrouve Virginie Efira à qui elle confie une nouvelle fois le rôle-titre de son film. Dans Sibyl – qui sort en salle simultanément avec sa projection cannoise –, l’actrice belge incarne une psychanalyste manipulatrice qui se lance dans l’écriture d’un roman nourri des mésaventures d’une de ses jeunes patientes, interprétée par Adèle Exachorpoulos.

Le Palestinien Elia Suleiman, cinéaste à l’humour caustique et décapant, concourt également dans la dernière ligne droite avec It Must Be Heaven, suite des déambulations comico-philosophiques de son personnage à la Buster Keaton, confronté à la marche bancale du monde.

Un hommage à Stallone

L’Américain Sylvester Stallone sera, lui aussi, sur la Croisette qui lui rend un hommage. Il participera à une master class à l’occasion de la sortie prochaine de Rambo V.

Enfin, cette avant-dernière journée est l’occasion pour les festivaliers de revoir cinq films de la Quinzaine des réalisateurs, dont l’édition 2019 a été marquée par une forte dose d’absurde et de fantaisie : Le Daim, de Quentin Dupieux ; Yves, de Benoît Forgeard ; Zombi Child, de Bertrand Bonello ; Give Me Liberty, de Kirill Mikhanovsky et The Lighthouse, de Robert Eggers.

#Cannes2019 : comment filmer une scène de groupe ? ("Zombi Child", de Bertrand Bonello)
Durée : 03:49